Afin de venir en aide aux très petites entreprises des Ardennes confrontées aux conséquences économiques de la crise sanitaire actuelle, le Président du Conseil départemental, Noël BOURGEOIS, a récemment proposé au Président de la Région Grand Est de mettre en place un dispositif complémentaire de subventionnement dans le cadre du fonds « Résistance » décidé par la Région. Il lui a indiqué que le Conseil départemental pourrait ainsi abonder le fonds « Résistance » à hauteur maximum de 5M€ pour cette action particulière aux Ardennes. Il a aussi proposé que cette action exceptionnelle s’inscrive dans le cadre du Pacte Ardennes et en a informé le Préfet du département.
Or le Président de la Région Grand Est lui a fait savoir le 9 mai dernier qu’il ne souhaitait pas proposer cette action au Conseil régional.
Il convient de rappeler que face à la situation que traversent notre pays, notre région et notre département et considérant les difficultés graves et durables auxquelles est confronté le tissu économique de proximité, le Président Noël Bourgeois avait saisi le Premier Ministre dès le 20 mars dernier pour que les Départements soient autorisés à agir dans certaines limites et sous forme d’aides directes aux très petites entreprises de leurs territoires menacées de dépôt de bilan et de cessation d’activité. Ce courrier étant resté sans réponse, il vient de saisir le Président de la République par courrier dont une copie est jointe au présent communiqué, ainsi que celle du courrier au Premier Ministre.
Dans ce contexte, le Président Noël Bourgeois va proposer aux élus du Conseil départemental de modifier le dispositif prévu dont le projet leur a été transmis en vue de la réunion de la Commission permanente le 14 mai prochain. Il va ainsi leur demander de se prononcer sur la mise en œuvre d’un dispositif d’aide par la seule collectivité départementale, comme l’ont déjà fait ou envisagent de le faire d’autres Départements.
Pour le Président Noël Bourgeois il importe que chacun prenne ses responsabilités, en privilégiant sans délai le soutien au tissu économique local à la mesure des possibilités de chaque acteur public, y compris les Départements, pour ne pas être de ceux qui demain subiront avec fatalisme l’impact social de la destruction d’emplois de proximité faute d’avoir eu le courage d’agir.
C’est bien parce que la mission première des Départements est d’être les garants des solidarités humaines et territoriales qu’ils ne peuvent se contenter de subir la crise économique qui s’installe, encore moins ses effets qui se traduiront par plus de chômage et au final par toujours plus de précarité et d’allocations de solidarité à verser, et donc de dépenses sociales à leur charge.