Une quinzaine d'entreprises mobilisées et plusieurs centaines de milliers d'euros. C'est un chantier d'envergure qui se déroule actuellement dans l'enceinte du collège Rouget de Lisle, à Charleville-Mézières.
En matière de travaux, tous les regards convergent vers le collège Rouget de Lisle cet été. Entre un programme de mise en accessibilité prévu de longue date et la nécessité de « pousser les murs » pour accueillir plus d'une centaine d'élèves supplémentaires suite à la fermeture du collège La Fontaine, c'est un chantier tous azimuts qui a débuté dès les dernières semaines de juin.
A la manoeuvre, deux techniciens du Conseil départemental, qui supervisent chacun une partie des travaux. A Joannie Meerschart les réaménagements d'espaces - transformation ou extension de salles de classe et de la demi-pension, remises aux normes et rafraîchissement d'espaces, création d'un nouveau cheminement extérieur, pose de bancs... - dans une enveloppe budgétaire de 250 000€. « On a aussi acheté de nouveaux équipements pour la restauration, complète Joannie, deux sauteuses, un four, un maintien au chaud, une table de tri... »
A Mathieu Portier, la mise en accessibilité complète du site avec la construction d'une cage d'ascenseur, la pose de différentes rampes, les changements de portes ou encore les aménagements des 3 blocs de sanitaires de l'établissement. Le tout pour un montant de 600 000€ incluant l'intervention obligatoire d'un architecte.
Au final, ce sont quasiment tous les locaux du collège qui sont touchés de près ou de loin par des interventions, de la demi-pension à chacun des étages du bâtiment principal, en passant par un changement de toiture. Et tout le secteur du bâtiment est représenté avec une bonne quinzaine d'entreprises dans tous les domaines : électricité, carrelage, peinture, plomberie...
Un timing ultra serré
En ligne de mire pour tous : la commission de sécurité du 30 août prochain et le retour des élèves dès le 4 septembre. Autant dire que le timing est serré ! « On n'a le droit à aucun temps neutre, remarque Mathieu Portier. Il faut que tout le monde travaille tout le temps ! » La coordination entre les deux parties du chantier doit donc être parfaite. « C'est un véritable travail d'équipe, on doit s'ajuster en permanence, raconte Joannie. Nous avons fait la planification ensemble avec Mathieu et nous continuons de nous informer au fur et à mesure. Le but, c'est qu'il n'y ait pas d'interférences entre les deux chantiers. »
Par ailleurs, pour tenir la cadence et respecter le planning ultra précis prévu, tout le monde s'est mobilisé. Mention spéciale également aux agents du collège, notamment à l'agent de maintenance de l'établissement qui, soutenu par un brigadier, a réalisé toute la préparation de chantier. « Ils ont vidé les salles de classe et les ateliers au plus vite pour que nous puissions démarrer au plus tôt », précise Mathieu Portier.
D'ici à septembre, lui et Joannie enchaîneront les réunions de chantier hebdomadaires et les visites inopinées pour positionner au mieux les différentes interventions, vérifier la tenue des délais et... gérer les aléas. A commencer par le désamiantage - qui oblige à des mesures strictes et très encadrées de la qualité de l'air - et les intempéries qui ralentissent les interventions extérieures.
« On est dans les temps, se félicitent pour l'heure les deux techniciens, mais il ne faut rien lâcher ! »