Au lendemain de la réunion de l’Assemblée départementale au cours de laquelle ont été composées les Commissions et élus leurs Présidents et leurs membres, et à l’approche de la fin de l’exercice budgétaire 2017, le Président du Conseil départemental Noël Bourgeois a réuni les 20 et 21 novembre l’ensemble de ses Vice-Présidents et des Présidents et Vice-Présidents de Commissions dans le cadre d’un séminaire budgétaire, pour faire le point sur la situation financière du Département.
Dans un contexte de difficultés croissantes liées à la baisse durable des dotations de l’Etat et à l’augmentation des charges, notamment dans le domaine social, l’élaboration du budget du Département pour 2018 représentera un exercice qui n’aura jamais été aussi complexe depuis les débuts de la Décentralisation.
Les Départements, en charge du versement des Allocations Individuelles de Solidarité (RSA, APA, PCH) n’ont vu celles-ci compensées par l’Etat qu’à hauteur de 57% en 2016, d’après la Cour des Comptes. Il faut également rappeler que les collectivités locales, appelées aujourd’hui à des efforts considérables de réduction de leurs dépenses, ne représentent que 8% de la dette publique de la France et les Départements, moins de 2%.
Aujourd’hui, face aux contraintes budgétaires croissantes que le Gouvernement fait peser sur toutes les collectivités et en particulier sur les Départements, acteurs sur le terrain de la solidarité nationale, seuls des choix drastiques permettront au Conseil départemental de présenter en 2018 un budget en équilibre, contrainte légale à laquelle seul l’Etat lui-même peut se soustraire. Ainsi, la connaissance la plus détaillée des dépenses incompressibles de fonctionnement et l’état précis de tous les engagements du Département en matière d’investissements dans les Ardennes sont un préalable indispensable à la réflexion et à l’élaboration du prochain Budget primitif.
Le Président Noël Bourgeois a ainsi tenu à partager sans délai lors de ce séminaire toutes ces informations avec l’aide des services du Département pour permettre de préparer collectivement les arbitrages nécessaires, afin de présenter un budget en équilibre réel et sincère.
D’ores et déjà, en poursuivant l’effort de réduction des dépenses de fonctionnement sur lesquelles existent des marges de manœuvre, et en différant certaines dépenses d’investissement pour ne pas accroître la charge de la dette aujourd’hui arrivée à ses limites, des pistes de réflexion sur les actions et les choix à venir de la collectivité ont pu se dégager en vue des futurs débats d’Orientations Budgétaires et du vote du Budget Primitif, fixé au mois de mars 2018.