Jusqu’au 11 janvier, l’exposition itinérante « Rebâtir Mézières, centenaire d'une reconstruction Art déco » est à voir aux Archives départementales des Ardennes.
Ce style architectural de portée mondiale, empreint de lignes géométriques et de motifs stylisés, s’est épanoui dans les années 1920, avant de décliner lentement à partir des années 30.
L’expo se concentre sur la reconstruction de Mézières à l’issue de la Première Guerre mondiale, où l’Art déco s’illustre superbement avenue d’Arches mais également dans des artères plus discrètes (promenade de Dülmen, quai Roussel ou encore rue Colette).
Le 11 novembre 1918, après 3 jours d’intenses bombardements, Mézières, qui avait jusque-là été épargnée par la guerre, est largement détruite. Suivant le plan d’aménagement adopté en 1919, la reconstruction se concentre sur trois secteurs : le faubourg d’Arches, le centre-ville autour de l’Hôtel de Ville et l’extension de Mézières vers l’ouest avec la construction de la cité-jardin de Manchester.
Une ville du XXe siècle
Ce long processus de reconstruction de la ville, qui dure près de 10 ans, transformera significativement Mézières. Lors de l’inauguration du nouvel Hôtel de Ville à l’été 1933, Mézières est devenue une ville du XXe siècle. La reconstruction s’est largement faite selon le style en vogue à l’époque : l’Art déco. Toutefois, la municipalité a ponctuellement fait le choix de rejeter l’Art déco au profit d’une architecture plus historiciste, c’est-à-dire inspirée d’anciens courants architecturaux de la ville.
Les 12 panneaux de l’exposition présentent des photographies, cartes postales et plans anciens. Ils sont à découvrir dans le hall et la salle de conférences des Archives départementales.