Le 22 septembre 2017, le site aéronautique de Belval a été baptisé Aérodrome des Ardennes-Étienne Riché. En présence des élus, autorités militaires et représentants de l’aéroport de Charleroi, le Conseil Départemental des Ardennes a présenté les nouveaux équipements et les activités d’aviation d’affaires, sanitaire et sportive. Des Mirage 2000 Français, des F-16 Belges, des avions d’affaires et de tourisme et un DC3 de collection ont clôturé la cérémonie. L’événement marquait la première étape du plan de développement.
Signature d’une convention avec la Fondation Riché
Les élus et invités officiels ont tour à tour prononcé un discours fédérateur, rappelant le riche passé militaire de l’aérodrome, la menace de sa fermeture au profit de l’autoroute A304, équipement désormais dévié et inscrit dans la multimodalité des infrastructures ; puis la volonté du département des Ardennes de le sauver et, au-delà, d’y développer une activité complémentaire à celle de Charleroi.
Benoît Huré, Président du Conseil départemental, s’est réjoui du « nouvel essor au service du territoire des Ardennes auquel est promis cet aérodrome, à la fois aéronautique et transfrontalier », a rappelé que le Département, gestionnaire du terrain, est « favorable au développement d’activités économiques liées à l’aéronautique à proximité immédiate des pistes et compte bien valoriser ici de nouvelles filières économiques. » Il a enfin insisté sur les missions de service public : « notre aérodrome répond à de nombreux enjeux stratégiques en termes de défense nationale, de sécurité intérieure, de surveillance du territoire et de protection de la population. Il offre aussi un support précieux aux vols sanitaires et au transport d’organes. »
Le maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, qui le premier a eu l’idée du nouveau nom et le préfet, Pascal Joly, se sont exprimés dans les mêmes termes.
Maître Louis-Romain Riché, représentant la Fondation Riché, a inauguré son discours par celui de son aïeul : « J’entre à la Chambre (des députés ndlr) pour y exercer une action bien déterminée. Je veux y sauver notre aviation, je n’y veux pas d’autre tâche. » Il s’est réjoui de l’honneur fait à sa famille : « donner le nom d’Etienne Riché à cet aérodrome sur lequel de jeunes talents vont être formés est une joie pour notre famille et honore de la meilleure manière la mémoire de cet ancêtre ardennais pionnier de l’aviation ».
Après la signature de la convention d’engagement entre le Conseil départemental des Ardennes et la Fondation Riché ; en présence de l’Ambassadeur des Emirats Arabes Unis en France, de l’Ambassadeur honoraire de Djibouti en France et du Commandant de la Base Aérienne 133 de Nancy-Ochey, les intervenants ont dévoilé la plaque commémorative de cette journée, écrivant la suite de l’histoire de l’aérodrome des Ardennes.
Un défilé aérien et une exposition statique en guise de haie d’honneur
La cérémonie de baptême de l’Aérodrome des Ardennes Etienne Riché a été inaugurée et clôturée par des survols d’avions militaires, civils et de collection. Cinq chasseurs F-16 de la base aérienne de Florennes en Belgique, qui fêtait son 70e anniversaire, ont ouvert les festivités. Deux Mirage 2000 de l’Escadron de chasse 3/3 Ardennes de Nancy-Ochey les ont clôturées. Des avions et ULM des aéroclubs de Sedan-Douzy et de Charleville étaient présentés en exposition statique.
Un avion Pilatus PC-12 de l’opérateur belge EAPC a fait la démonstration de ses qualités de polyvalence en aviation d’affaires. Enfin, un Douglas DC-3, bimoteur mythique des années 40, connu pour avoir participé aux débarquements de Normandie et de Provence, a permis de rappeler l’importance de la sauvegarde du patrimoine, qu’il soit aéroportuaire ou volant.
Réunion de travail avec South Charleroi Airport
A l’issue de la cérémonie, les représentants du Conseil départemental des Ardennes et de South Charleroi Airport ont établi les bases de la coopération transfrontalière lors d’une réunion de travail.
Les nouveaux équipements, pour un montant d’1 million d’euros investis par le département des Ardennes entre 2015 et 2018, ont été présentés aux partenaires belges : remise aux normes de la piste, rénovation du balisage de piste et des marquages au sol, mise en place du GNSS*, remise en fonctionnement de la station carburant JET A-1, rénovation de l’aérogare, nouvelle tour de contrôle/vigie prévue pour 2018.
Cette réunion a confirmé le rapprochement entre les deux plateformes pour définir un niveau de service harmonisé, une approche commune du tourisme d’affaires, le déplacement d’activités de formation théorique et pratique et le développement d’une ligne de bus reliant Charleroi, Charleville-Etienne Riché et Reims.
Les représentants de Brussels South Charleroi Airport, René Collin, ministre Wallon du tourisme et de la Grande Région et Jean-Luc Crucke, ministre Wallon en charge des aéroports, ont entériné ces orientations qui, au-delà des Ardennes, participeront à l’attractivité touristique et économique du Grand Est.
Retrouvez le discours inaugural de Benoît Huré, Président du Conseil départemental.