Laurence Lefebvre-Gautier est cheffe de projets structurants au CD08. Elle a notamment oeuvré à la conception des derniers tronçons de la Voie verte Trans-Ardennes et est pleinement engagée sur la Sud-Ardennes. Portrait…
Laurence Lefebvre-Gautier est arrivée dans les Ardennes en 2004. Native de Cambrai, dans le Nord, elle commence sa carrière ardennaise en tant que responsable des services techniques à la Ville de Bogny-sur-Meuse. Très vite, cette ingénieure de formation (titulaire d’un DEUST Environnement et Déchets auquel s’ajoute une année de spécialité DU Sciences de l’Environnement) s’implique autant dans la technique (bâtiments, VRD -voiries et réseaux divers-) que dans l’administratif, notamment les procédures de marchés publics. « C’était une petite collectivité et j’ai vite été amenée à m’intéresser à des domaines différents. J’ai aimé travailler en pluridisciplinarité. C’est d’ailleurs quelque chose que j’apprécie toujours aujourd’hui. J’ai aussi pu rencontrer de nombreux partenaires avec qui je travaille encore régulièrement. Connaître les personnes, ça facilite grandement les relations. »
CONFRONTER LES POINTS DE VUE
Cette expérience a duré 5 ans, après quoi Laurence intègre le Département, en 2009, en tant que technicienne des parcs d’activités. A l’époque, la collectivité départementale avait la compétence économique et était légitime pour aménager des zones économiques à vocation industrielles ou artisanales. « J’ai notamment travaillé sur les dossiers de Lumes, Rethel ou Château-Porcien. J’ai apprécié les missions de ce poste, d’autant qu’il y avait des contraintes environnementales à prendre en compte, un domaine qui me tient particulièrement à coeur. »
Au fur et à mesure, elle s’implique dans d’autres réalisations, comme la conception de giratoires, de voiries, d’établissements recevant du public ou de groupes scolaires. « C’était très vaste et j’ai apprécié confronter mon point de vue à celui des autres. Je trouve ça toujours intéressant, car on ne voit pas les choses de la même manière. »
BIEN CERNER LES ATTENTES DES USAGERS
En 2014, elle ajoute une nouvelle corde à son arc en intégrant le projet Voie ver te Trans-Ardennes. Laurence oeuvre sur la partie dite de La Boucle de Chooz, au nord du tracé (tronçon mis en service à l’été 2020), et est chargée de la partie Est, jusqu’à Mouzon (lire encadré). C’est elle qui a assuré le suivi du chantier sur ces deux dossiers et qui était l’interlocutrice privilégiée des entreprises. Afin de bien cerner les attentes des usagers, elle ne compte plus les heures passées à pied ou à vélo sur le terrain. « Se mettre à la place des autres, pour bien comprendre leurs besoins », résume-t-elle.
A l’automne 2019, en parallèle de la finalisation de la Trans-Ardennes, Laurence intègre le projet de la Sud-Ardennes. « J’ai été chargée de rendre opérationnelles les propositions techniques réalisées par mes collègues d’autres services départementaux. Concrètement, j’ai transformé les études préalables et la validation du tracé menées en amont de mon intervention, en calendrier de travaux précis, en plans détaillés de l’itinéraire et en marchés publics. »
Elle s’est notamment investie dans la préparation des dossiers de consultation pour les entreprises, en différenciant les lots (ndlr : abattage, VRD, espaces ver ts…) pour « donner un maximum de chances à un maximum d’entreprises », puis en organisant les interventions des différents corps de métier.
Mais pour Laurence, le principal est ailleurs. Sa plus grande satisfaction provient des utilisateurs : « Quand j’entends les retours des gens, je suis contente du travail accompli ! Car au final, ce sont eux, qui font vivre la Voie verte », conclut-elle.
130 KM PLUS TARD !
Au printemps dernier, Laurence Lefebvre-Gautier était présente lorsque les derniers kilomètres d’enrobé de la Voie verte Trans-Ardennes ont été posés entre Remilly-Aillicourt et Mouzon : « C’était symbolique, car cela représente l’aboutissement de 130 km de voies douces entre Givet et Mouzon ! Pour nous qui avons travaillé sur ce projet pendant si longtemps, c’est une sacrée satisfaction ! » Ces travaux d’enrobés réalisés miavril 2021 sur les 4 km restant au sein des ballastières situées entre Mouzon, Douzy et Remilly-Aillicourt vont être poursuivis dans les jours à venir par quelques opérations : reprise de berge, pose des équipements de signalisation, mobiliers urbains... Permettant ainsi une mise en service avant l’été de cet itinéraire tant attendu.